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Tempête sur Kinlochleven, Peter May
Cameron Brodie est policier à Glasgow. Veuf, aigri par la dispute qui a engendré la rupture des relations avec sa fille, apprend qu'il est atteint d'un cancer. Il accepte alors de se rendre dans les Highlands afin d'enquêter sur le meurtre d'un journaliste d'investigation et par la même occasion de revoir sa fille...
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Commentaires
Ce roman qu'on peut qualifier de dystopique mérite la lecture à deux niveaux. Le premier, c'est une mise en garde sérieuse face au réchauffement climatique et aux conséquences attendues pour les humains sur la planète. May relate et décrit les conditions de vie très dures dans les Highlands, que le Gulf stream ne protège plus. C'est hélas une "réalité" contre laquelle les scientifiques actuels nous mettent en garde. Mais comme le souligne l'auteur à deux, trois reprises dans le texte, les grandes puissances pollueuses n'en ont cure. Il met en avant également les problèmes liés aux migrations puisqu'il serait impossible désormais de survivre dans les pays équatoriaux devenus beaucoup trop chauds et infertiles.
Le second niveau est celui lié à la construction de l'intrigue et de l'évolution des personnages. L'enquête est intéressante, avec des rebondissements, angoissante parfois aussi en raison des sabotages, des coupures de courant, de la solitude qu'engendre la nature. Quelle que soit l'époque, la cupidité reste un mobile "sûr". Quelques retours en arrière habilement placés éclairent le lecteur sur les différends qui ont provoqué la rupture de Brodie avec sa fille Addie.
Par contre, ce qui m'a moins plu, ce sont les caractéristiques technologiques de certains moyens de communication ou de transport utilisés en 2051, année des faits contés. Ce n'est pas la première fois que j'y suis confrontée, mais je ne m'y fais pas... Et cela mis à part, Tempête sur Kinlochleven, est un agréable roman policier.