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Les douleurs fantômes, M. Da Costa
Rosalie appelle Ambre qui vit à présent avec Marc à Lyon où elle est responsable d'une boutique de vêtements. Gabriel a disparu en la laissant seule avec les enfants, mais en lui laissant un mot énigmatique lui demandant de ne pas s'inquiéter. Noël approche et les autres saisonniers (Anton et Tim) rejoignent Arvieux pour soutenir Rosalie. C'est le moment de retrouvailles difficiles pour certains, d'autant que Gabriel revient accompagné de Cécile. Après cinq années, les douleurs fantômes apparaissent...
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Commentaires
La suite de "Je revenais des autres" met en scène les personnages amis découverts cinq ans plus tôt dans l'auberge d'Arvieux où ils étaient saisonniers et où ils s'étaient beaucoup entraidés. Certains ont mûri, d'autres moins, mais tous ont la volonté de venir en aide à Rosalie. Certaines vérités sont dites : elles blessent mais elles réparent aussi... Anton veut redevenir indépendant physiquement après l'accident qui l'avait gravement blessé; Tim voudrait enfin faire la paix avec ses parents et lui-même; Ambre remet en question sa vie douillette mais ennuyeuse auprès de Marc.
Les textes comportent beaucoup de dialogues ce qui rend la lecture facile et rapide. Cependant l'absence d'une partie de la négation dans la plupart des répliques m'a vraiment dérangée. M. Da Costa fait vivre ses personnages, certes, mais en utilisant le niveau de langue familier et en raison de ces constructions réservées plutôt au langage oral, elle dessert son roman.
D'autre part, les événements deviennent rapidement prévisibles ainsi que les conséquences des retrouvailles. Il ne faut pas être grand devin pour prédire quelles fins heureuses l'autrice a concoctées pour ses personnages et ses lecteurs.
Toutefois la fraicheur, la candeur et la spontanéité de Sophie, la fille de Gabriel et Rosalie amène un peu de pétillant dans le récit.
Le livre s'adresse donc aux fans inconditionnels désireux de savourer la suite des aventures amoureuses du quintet d'amis. Pour ma part, j'ai préféré,et de loin, la profondeur et la richesse de "Tout le bleu du ciel".