J'avais lu le roman de Camilla Läckberg qui a inspiré cette adaptation en bande dessinée et je l'avais beaucoup aimé. Les enquêtes dans les pays nordiques ont le vent en poupe et cela ne m'a étonnée qu'à moitié de découvrir que le succès littéraire de l'autrice avait entrainé la "création" de roman graphique.

Il n'est jamais simple d'opérer des "flash back" en bd et Olivier Bocquet a choisi de travailler dans la chronologie : le récit débute dans le passé et se poursuit lentement jusqu'à la découverte du corps. En ne nommant pas tous les personnages, il laisse évidemment le suspense nécessaire pour que le coupable ne soit pas décelé trop tôt.

Présenter les personnages principaux sur les trois premières pages est également une bonne idée : cela permet au lecteur de fixer rapidement les intervenants et ne pas perdre le fil de l'histoire.

Le graphisme est réussi même si j'aurais préféré une présentation plus "sauvage" des décors naturels. Les couleurs sont agréables et adaptées à l'époque : gaies pour signifier l'insouciance et le bonheur, plus sombres dans les jours noirs ou encore sépia, ce qui amplifie l'effet photographique de certaines cases.

Et même si je préfère le roman original, me permettant d'imaginer à ma guise les personnages ou paysages, j'ai apprécié ce projet réalisé avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles.