Avec ce roman, je referme la liste des aventures de Bernie Gunther. Et je le placerais sur le podium des romans de P. Kerr, sans pourtant détrôner La trilogie berlinoise qui reste mon préféré.

Mais j'ai retrouvé tout le cynisme (l'humour souvent noir) du personnage principal, son côté désabusé et son regard amer sur les atrocités commises par ses pairs durant la seconde guerre mondiale. P. Kerr en profite pour montrer la vie de ces expatriés allemands dans une Argentine dont le pouvoir n'a rien à envier à celui qu'avaient Hitler et ses sbires. C'est en soi assez instructif, bien construit et l'histoire dans l'Histoire soulève la curiosité et pousse à s'informer.

Le personnage central, Bernie Gunther, possède toujours autant d'insolence dans sa fonction qu'il remplit avec conviction malgré les dangers. Philip Kerr écrit, égratigne des certitudes, soulève les interrogations, confirme des soupçons. En cela le roman mérite d'être lu. Je vous le conseille ardemment.