Le récit mélange avec brio l'histoire de France (la Révolution et Robespierre), une enquête policière suite à des meurtres déguisés en suicide et les croyances mystérieuses des habitants d'une petite ville islandaise.

Les intrigues sont plantées et les enquêteurs, avant de les relier, y travaillent en parallèle. Ils rencontrent des personnages tout à fait singuliers : Celeste et son sanglier apprivoisé et protecteur ou encore des Robespierristes assistant et/ou agissant aux reconstitutions des Assemblées, déguisements à l'appui.

Lire ce roman se fait donc en suivant des circuits concentriques qui finissent par se croiser lorsque les éléments recoupés s'imbriquent pour ne plus former qu'une seule histoire. Cela demande une attention toute particulière dès que Danglard, féru de détails et assoiffé de connaissances diverses (mais précieuses), déverse, décrit, récite...

Même si on est amateur de F. Vargas, elle arrive encore à surprendre et c'est le cas ici. Pour le plus grand bonheur des lecteurs. Toutefois si vous avez du mal avec le côté un peu soutenu des contenus, évitez ce roman. Si, au contraire, les fantômes du passé et un déroulement lent ne vous effraient pas, lisez-le et vous serez charmés une fois de plus par cette autrice.