La construction du roman de Victoria Hislop ne diffère guère de celle des autres opus de l'autrice : le personnage principal, en questionnement sur sa vie, part à la recherche de racines familiales (qu'elle découvre en flash back) et en profite pour mettre de l'ordre dans sa vie. Les bons sentiments foisonnent, le parfum de rose aussi...

Mais l'intérêt que j'y ai toutefois décelé réside dans l'histoire (certes romancée) de la vie des lépreux sur l'île de Spinalonga, devenue une attraction touristique pour les voyageurs s'arrêtant en Crête. Quelques médecins et malades ont bataillé pour organiser une vie décente à ces reclus mis au ban de la société en raison de leur maladie. Certains y ont laissé leur vie, atteints eux-mêmes de cette maladie pour laquelle des remèdes salvateurs n'ont été trouvés qu'à la fin des années 1950. Mais tous (ou presque) ont oeuvré à rendre la vie meilleure. Une véritable organisation, tant économique que culturelle ou "politique" spécifique a été mise en place pour occuper les esprits. L'hôpital, sous la houlette de médecins et volontaires courageux, s'est transformé petit à petit pour offrir des soins "décents" et permettre aux plus atteints de mourir dans la dignité. On perçoit une recherche sérieuse de l'autrice avant la rédaction du roman.

Les personnages sont assez typés, soit bons, soit mauvais, mais le pardon arrive en bout de course... "Happy end" oblige!

Nul doute que ce livre plaira à ceux qui aiment la romance couplée à un peu d'histoire de la Grèce! Pour ma part, je dois avouer que j'ai lu très rapidement les pages des derniers chapitres, dès que ce qui concernait Spinalonga s'est conclu.