Nicolas Lebel est un artiste dans le montage de son roman. L'intrigue fait voyager le lecteur dans Paris, en surface, dans le réseau souterrain des égouts et dans les catacombes. Les rebondissements sont nombreux, la trame habilement ficelée met en avant les liens entre des événements de l'histoire de France, la littérature classique et des faits d'actualité.

Dans son récit, Lebel met aussi en évidence le problème des SDF dans les grandes villes et leur rejet par la société. Il tente une description (et explication) de leur descente aux enfers.

Une guerre entre les polices, des tentatives pour camoufler les véritables responsables de l'assassinat du journaliste : autant d'éléments qui prouvent les ficelles tirées par les représentants du pouvoir...

Ce roman plaira pour l'intrigue et lorsqu'il a passé les quelques premières pages, le lecteur se laisse submerger par l'envie de connaître la fin. L'ensemble des enquêteurs est assez habituel : un stagiaire, un peu souffre-douleur, qui doit prouver ses capacités; une jeune et jolie lieutenant qui a plus d'un tour dans son sac; un costaud assidu de sport et de santé qui avale le code pénal et enfin leur chef, très érudit, fumeur invétéré, dont le langage est souvent argotique et parfois grossier.

Le vocabulaire et les tournures de phrases trop familières m'ont déplu au début de ma lecture et j'étais prête à abandonner le livre. En effet, je ne vois que peu d'intérêt pour un écrivain à tomber dans ce travers. Mais la curiosité l'a emporté. Je ne le regrette pas.

A vous de voir...