J'ai emprunté le livre et l'ai lu sans me soucier du précédent opus. Cela m'a-t-il contrariée? J'affirmerais que oui dans les quelques situations où les rappels à "Wolf" qui a vraiment compté pour Baxter résonnaient dans le vide pour moi. D'autre part, les références à Ragdoll sont nombreuses et les enquêteurs piétinent en tentant d'effectuer le lien entre les deux affaires. Comme je ne connaissais pas du tout l'intrigue de cette histoire, il m'est donc resté quelques interrogations mais qui n'ont pas nui à la compréhension globale de L'appât.

Baxter, Emily Baxter, est une enquêtrice anglaise. Loin d'être parfaite, ses défauts la rendent même sympathique. Son coéquipier dit même d'elle qu'en guise de déguisement, un sourire la rendrait méconnaissable. Une fine tranche d'humour dans ce roman très noir. Toile de fond : des attentats. Le(s) responsable(s) : des hommes qui ont perdu des êtres aimés. La manipulation des foules, le charisme de certains et la naïveté d'autres, des mises en scène incroyables rendent cette lecture un rien angoissante.

Pimenter le suspense en associant les polices de New-York et de Londres, puisque les meurtres sont perpétrés de part et d'autre de l'Atlantique, est une idée non novatrice mais qui fonctionne assez bien ici compte tenu du caractère des personnages.

Ce roman ne restera pas mon livre préféré, c'est vrai, mais je dois avouer que le récit est addictif. Et Emily Baxter, pleine d'interrogations, y prend une grande part. Finalement, on n'a qu'une envie : qu'elle atteigne son objectif professionnel et qu'elle parvienne à trouver la sérénité sur le plan personnel...