J'avais gardé un excellent souvenir de "La mafia du chocolat", moins de "La fille du parrain" de la même autrice. Aussi n'ai-je pas hésité à lire celui-ci.

Mais si Gabrielle Zevin a écrit une "belle" histoire, ce livre m'a beaucoup moins plu. Elle y décrit pourtant bien les tourments de Naomi, à la quête d'elle-même et de ses fragments de vie oubliés. Elle y dépeint les difficultés que vivent les amnésiques à reconstituer une vie, surtout quand elle ne correspond pas à ce qu'on attend. Naomi est une enfant adoptée; ses parents se sont séparés; sa mère a eu une petite fille avec son nouveau compagnon; son père va se remarier; son petit copain ne l'attire plus... Comment remettre de l'ordre dans sa vie?

Mais l'héroïne a un petit quelque chose "de trop" : elle est fort centrée sur elle-même. Logique peut-être dans sa reconstruction et dans la place qu'elle tenait dans la vie du lycée.  Heureusement, en fin de roman, l'autrice rattrape le jeu en lui octroyant une image plus "humaine" où les apparences comptent moins que les sentiments et où l'égoïsme cède sa place.

Mais c'est un roman qui va plaire aux jeunes filles, qui les fera rêver sans doute. Alors qu'elles n'hésitent pas à l'ouvrir pour découvrir le chemin parcouru par Naomi.