Dans ce roman, l'aspect psychologique est le plus important, tant pour le tueur-euse que pour ses potentielles victimes : les soeurs Adeline et Shana.

Lisa Gardner promène ainsi le lecteur dans l'esprit de toute une série de personnages, principaux ou secondaires. Cela m'a semblé par moment un peu déroutant. Mais le nombre de personnages étant restreint et plusieurs d'entre eux pouvant être le-la coupable, le suspense reste intact jusqu'au dénouement.

Le côté "horrible" des mises en scène est oublié dès que le lecteur a passé le récit des détails (pas très long d'ailleurs) et qu'il se concentre sur les analyses et hypothèses des enquêteurs.

J'ai particulièrement apprécié les explications liées à la gestion de la douleur, très intéressantes. Les liens unissant les deux soeurs, dont le père Harry Day avait défrayé la chronique lors de son arrestation, sont très forts malgré les différences "physiques" (Adeline est insensible à la douleur) et culturelles.

Le livre aurait peut-être gagné en intensité avec quelques chapitres de moins. J'ai eu l'impression parfois de redites, de détails qui me paraissaient inutiles. Mais globalement les thèmes abordés (liens d'une fratrie, violence dans les prisons, gestion de la douleur ou de l'abandon) sont sérieusement documentés. Et cela amène un plus à ce roman!