Le roman commence en réalité par la demande d'un ancien compagnon de classe, devenu prêtre et ayant assisté aux funérailles de la mère du commissaire : s'informer sur un "gourou" sévissant à Venise et tentant d'extorquer des fonds. Il faut lire plus de septante pages avant la découverte du corps de l'enfant et le début de l'enquête lié à ce décès.

Le commissaire Brunetti, personnage réfléchi et calme, se voit contraint de se rendre dans le camp de Roms, d'une part et de côtoyer la bonne société vénitienne d'autre part pour tenter de résoudre les deux problèmes qu'aucun lien ne joint.

J'ai perçu la frustration du commissaire de ne pouvoir solder ses recherches par des arrestations. L'auteure présente les coupables ou les présumés coupables comme étant au-dessus des lois et donc intouchables, l'argent permettant d'arranger bien des choses. J'aurais sans doute souhaité une autre fin, mais le livre m'a tout de même plu.

Par ailleurs, l'auteur aborde le problème des communautés roms dont l'intégration se fait difficilement, mais elle n'émet aucun jugement quant aux difficultés de "rencontres" tant du côté des autochtones que de celui des allochtones. La mafia est elle aussi présentée comme un mal ancré dans les moeurs italiennes. Et bien que ces faits de société soient abordés de manière superficielle, quelques questions peuvent soulever la réflexion à la lecture du roman.