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La déesse des petites victoires, Yannick Grannec
Université de Princeton, 1980. Anna Roth, jeune documentaliste sans ambition, se voit confier la tâche de récupérer les archives de Kurt Gödel, le plus fascinant et hermétique mathématicien du XXe siècle.
Sa mission consiste à apprivoiser la veuve du grand homme, une mégère notoire qui semble exercer une vengeance tardive contre l’establishment en refusant de céder les documents d’une incommensurable valeur scientifique.
Dès la première rencontre, Adèle voit clair dans le jeu d’Anna. Contre toute attente, elle ne la rejette pas mais impose ses règles. La vieille femme sait qu’elle va bientôt mourir, et il lui reste une histoire à raconter, une histoire que personne n’a jamais voulu entendre. De la Vienne flamboyante des années 1930 au Princeton de l’après-guerre ; de l’Anschluss au maccarthysme ; de la fin de l’idéal positiviste à l’avènement de l’arme nucléaire, Anna découvre l’épopée d’un génie qui ne savait pas vivre et d’une femme qui ne savait qu’aimer.
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Commentaires
2pascal DJeudi 28 Mai 2020 à 16:403pascal DJeudi 28 Mai 2020 à 19:25
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Voici un livre que quelques rangements m'ont fait redécouvrir.
L'histoire d'amour entre un scientifique dévoué à ses recherches et sa femme lui vouant une admiration proche de l'abnégation est racontée simplement, sur fond de fresque historique du XXème siècle. Quelques explications mathématiques m'ont paru bien difficiles à comprendre, mais j'ai apprécié le récit dans sa globalité. J'ai admiré par ailleurs l'amour sans faille et le dévouement de cette épouse tant la vie auprès d'un génie apparait presque sortie du monde réel.
Il avait été proposé au concours "Euregio lit" il y a quatre ans et n'avait pas été plébiscité par les rhétoriciens, même si parmi les six oeuvres celle-ci avait assurément ma préférence.